LE BUZZ, PHéNOMèNE D’ACTUALITé PORTé à L’éCRAN

A cœur ouvert avec l’artiste Dimna Bounailate, scénariste et réalisatrice du nouveau film L’buz

Réalisé par Saoudi El Amalki

L’artiste Dimna Bounailate est certainement l’une de ces icônes dont regorge le répertoire du septième art de notre pays. Elle s’est frayée tout doucement, mais sûrement son parcours pour s’approprier à juste titre, une place au soleil, par son assiduité, sa vivacité et son panache. Elle incarne pleinement la notoriété de cette vague de jeunes talents qui meublent parfaitement le paysage du cinéma marocain, en compagnie de ses homologues aussi bien masculins que féminins… Dimna ne baisse jamais les bras et se passionne viscéralement pour cet art qui l’habite et qui en fait une étoile montante dans le firmament de la gloire, avec humilité et détermination. C’est à Agadir, son bastion préféré où elle a fait ses premiers pas de mordue de cinéma qu’elle tente de monter un nouvel exercice de mise réalisation d’une film qu’elle baptisait « Lbuz » où elle s’est fait un scénario des plus raffinés en vue d’en dresser un réel chef-d’œuvre en perspective, avec la complicité bienveillante d’une pléiade d’artistes tant chevronné qu’en herbe du cinéma marocain, tout formant un groupe cohérent et mordant, sous le paternalisme du producteur ardent qui n’est autre que Aziz El Omari… Juste après le tournage de ce nouvel essai artistique qui sans doute, ferait le buzz, de par sa nature comico-social, on a pu collecter des propos que l’artiste Dimna a bien voulu accorder aux lecteurs, l’air guilleret et le ton serein. Entretien.

Al Bayane : Tout d’abord, pouvez-vous nous parler du film qui porte une appellation un peu burlesque, mais à coup sûr, renferme des enseignements inédits ?

Dimna Bounailate : Tout à fait, il faut bien dire que L’buz sort un peu de l’ordinaire consommé et de la redondance monocorde. Certes, il évoque un phénomène qu’on rencontre au quotidien. Cependant, on s’est forcé de soulever, à travers toutes ses péripéties, la problématique de vouloir embrasser la célébrité, mais s’en trouve bafoué par la réalité de l’entourage profitant de l’aubaine pour se faire doubler pour son propre compte, par la connivence des médias sociaux. C’est en fait, une narration dont la thématique est courante, mais subtilement montée par des artistes empreints de touche humoristique.

Justement, à propos du jeu des artistes, comment avez-vous pu choisir le casting pour réaliser ce film de cette pertinence aussi bien au niveau de l’interprétation qu’à celui du thème abordé ?

Sans nul doute, cette tâche n’a pas été de tout repos. Mais, il est à reconnaître que le répertoire marocain est comblé de profils de cette trémie, pouvant interpréter ces rôles de cette complexité, sans pour autant, diversifier le staff entre anciens et jeunes, dans le but de refléter la richesse et l’originalité au sein de tout cet éventail d’interprétation et sans nom plus, perdre de vue cette complémentarité de générations.

On aura constaté l’incorporation de la chanteuse Dounia Batma qui est à son baptême de cinéma et aussi l’intégration de comédiens turcs, très connus du public, par le biais de feuilletons télévisuels.

Le choix de Dounia Batma dans ce film, est dicté par le fait que le personnage d’affiche est assez similaire de la vie de l’artiste qui a fait son chemin dans un climat d’art populaire au hay Mohamadi de Casablanca, vivant aux côtés de ses frères, brillants dans l’art musical. C’est alors dans des conditions quasiment identiques que Dounia s’est lancée dans cet art cinématique, à travers son penchant polyvalent et créatif qui, peut-être lui ouvrira de bons horizons de l’univers du cinéma, à travers cette première tentative du film L’buz. Quant aux turcs qui se sont adjoints à l’expérience du film, il convient de rappeler que le cinéma marocain a toujours été un havre de tolérance vis-à-vis d’artistes étrangers. Les vertus d’ouverture et d’hospitalité des marocains ont constamment été le fort des valeurs du royaume. D’autant plus comme vous dites, ces comédiens turcs ne sont pas étrangers au public marocain, à travers les transmissions de nos chaînes nationales.

En fait, comment se sont déroulés les préparatifs du film, durant l’opération du tournage?

On ne pourrait pas être plus satisfaits qu’on l’aurait été pendant notre séjour dans la capitale du Souss, au cours du tournage. L’ambiance fut de bout en bout, fort agréable et bon enfant, sans nul pépin tant au niveau des exigences matérielles qu’à des conditions purement techniques et artistiques. On formait une véritable famille, au milieu d’une communauté qui nous vouait de l’estime et de l’affection aussi bien à Agadir qu’à Inezgane, pendant les trois semaines de tournage. Dans ce sens, il importe également de souligner l’apport et l’appui considérables des autorités locales qui ont prêté main forte à notre mission.

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